Par Lou-Marco Crepelle
Ce week-end, le Petit Palais des Sports de Gerland accueille la Silver Euroleague de volley assis. L’Asul Lyon, qui organise le tournoi, s’est frottée à cinq équipes internationales, dans une atmosphère aussi électrique que bienveillante.

Entre les murs du Petit Palais des Sports, l’ambiance est au rendez-vous, avec des tribunes quasi-pleines à chaque rencontre de l’équipe locale. Très concentrés dans leurs matchs, les joueurs de l’Asul n’hésitent pas à haranguer la foule, qui leur répond avec des chants sur fond de grosse caisse. Un accueil chaleureux, c’est également le ressenti de Kevin Tann, joueur anglais pour l’équipe des Sitting Ducks. « Il y a très peu de supporters au Royaume-Uni, la discipline n’y est pas aussi populaire. Ici, il y a carrément plus d’ambiance ! (rires) »
Malgré des avancées, le volley assis cherche sa place
Si le Petit Palais des Sports jouit d’une bonne ambiance, il bénéficie également de bonnes installations. Vincent Marié, l’un des joueurs asulistes, relève les efforts de la fédération pour fournir du matériel à la hauteur de l’événement. « Recevoir la Silver Euroleague, c’est une grande fierté. Cette année, on a deux beaux terrains, on a repris le matériel de Paris 2024, et on a plusieurs caméras. Quand on voit que la fédération nous soutient autant, ça donne envie de s’investir ». Des infrastructures « bien plus développées qu’au Royaume-Uni » selon Kevin Tann, qui salue l’accueil et l’organisation de la fédération française.
Si les installations sont à la hauteur, le spectacle l’est tout aussi. Avec les mêmes règles que le volley classique, le volley assis n’en est pas moins impressionnant. Avec un filet à 1,15 m et un terrain plus petit (10 x 6 m), le volley assis impose aux joueurs, qu’ils soient handicapés ou valides, de toujours garder un contact avec le sol et de se déplacer en glissant, rendant le jeu particulièrement rapide. Malgré un coup de projecteur après les Jeux Paralympiques de Paris 2024, la discipline reste assez peu médiatisée.
« Ce qu’il nous manque, c’est de la communication. Sur le tournoi de ce weekend, il y en a eu mais à très petite échelle, il faudrait que ça se développe encore plus sur les réseaux sociaux et dans les médias. Dès qu’on va en parler, ça va attirer plus de public, de financements et de sponsors » explique Vincent Marié. « On prend quand même beaucoup de plaisir ! Et on espère pouvoir le redonner à nos supporters ! »
Au-delà des compétitions internationales comme celle-ci, les Asulistes, battus quatre fois 3 sets à 0 ce samedi, jouent aussi en championnat national. Le 9 mars prochain, ils affronteront l’équipe des Pays Voironnais au Petit Palais des Sports.
Reportage réalisé pour LE PROGRÈS