Par Lou-Marco Crepelle
Après 30 ans d’absence, Rosario Murcia-Gangloff a de nouveau couru pour son club de cœur l’Asul Bron, qui organisait l’annuel 10 km de Bron. L’occasion de se replonger dans une carrière remplie de réussite et d’inattendu en vue de sa préparation pour les JO de 2028 à Los Angeles.

Cette « gamine de 60 ans », comme elle aime se décrire, a longtemps détenu le record de France sur le 10 000 m féminin en 31’42. Double médaillée des mondiaux de cross-country en 1988-1989, elle côtoie les sommets jusqu’à ses premiers Jeux Olympiques à Barcelone en 1992. En 1994, suite à une déshydratation pendant les championnats d’Europe d’athlétisme à Helsinki, elle développe un glaucome, accentué par des complications durant sa troisième grossesse.
Cette maladie chronique, qui réduit progressivement le champ visuel, la pousse à s’éloigner de la compétition, un choix qu’elle fait également pour s’occuper de ses enfants. En 2012, elle reprend sa préparation physique et est présélectionnée aux Jeux Paralympiques de Londres. Depuis, elle cumule les performances en handisport, comme avec sa quatrième place lors du marathon paralympique T12 aux JO de Paris.
Los Angeles 2028 comme dernier défi
Un parcours de longue haleine empreint de résilience qui continue cette année : « Je prépare les championnats du monde de marathon paralympique de New Delhi en octobre prochain, c’est une grande échéance » confie-t-elle en marge du 10 km de Bron, auquel elle a établi un temps de 42’34. « On ne connaît pas le tracé exact, qui sera communiqué deux mois avant. Pour le moment, on garde le rythme et on s’entraîne comme on peut. »
Si en 2012 elle hésitait encore à tenter l’aventure paralympique, ses récents résultats prouvent qu’elle a eu raison, d’y participer. Une assurance forte qui l’emmènera jusqu’à Los Angeles dans trois ans : « Bien sûr que je serai présente pour les JO de 2028. Mais après cela, avec plus de 40 ans de haut niveau, je pense que j’arrêterai mes conneries ! »
Article rédigé pour LE PROGRÈS
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